Guerre bactériologique
Des diplômés arrivent dans nos hôpitaux pour montrer la sortie aux bactéries nosocomiales. La chasse est ouverte!
Par Geneviève Dubé
Instaurée en 2004, la nouvelle attestation d’études collégiales (AEC) en techniques de stérilisation vise à former, en 41 semaines, des spécialistes de la propreté en milieu hospitalier. Quatre collèges offrent ce programme : le Cégep de Saint-Laurent, le Cégep de Saint-Jérôme, le Cégep de Thetford et le Cégep de Lévis-Lauzon. Les diplômés sont appelés à devenir préposés en stérilisation.
«Au service de stérilisation centrale d’un hôpital, ils sont responsables de la préparation des plateaux d’instruments nécessaires aux chirurgies prévues durant la journée», indique Monique Perazzelli, enseignante aux cégeps de Saint-Laurent et de Saint-Jérôme. Les diplômés se chargent aussi de stériliser adéquatement les nombreux instruments médicaux après utilisation.
Avant de terminer cette formation au Cégep de Saint-Laurent, Lucien Célestin travaillait déjà au service de stérilisation centrale de l’Hôpital Jean-Talon, à Montréal. Il constate quotidiennement la pertinence de sa formation dans l’exercice de son métier. «J’ai appris les caractéristiques des différents produits désinfectants. Avant, je les utilisais à des températures inadéquates, ce qui n’optimisait pas leur effet.»
En effet, Monique Perazzelli souligne l’importance de ce nouveau programme. «Avant la création de cette AEC, aucun préalable n’était nécessaire pour devenir préposé en stérilisation; une courte formation se donnait au travail. D’ailleurs, le diplôme n’est toujours pas requis pour décrocher un poste en stérilisation, qui demeure un simple atout dans les offres d’emploi», déplore-t-elle.
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Outre les emplois dans les hôpitaux, l’AEC en techniques de stérilisation permet de travailler dans les cliniques privées et les laboratoires de recherche. Les fabricants et fournisseurs de produits, d’appareils et de procédés de stérilisation les embauchent aussi à titre de représentants.Les premiers diplômés du Cégep de Saint-Laurent en 2005 ont tous trouvé du travail. Michel Roberge, professionnel à la Direction de la formation continue au Cégep de Lévis-Lauzon, confirme que la vingtaine de sortants formés annuellement dans chacun des quatre collèges ne suffit pas à répondre à la demande des employeurs. «Au Centre hospitalier de l’Université de Montréal seulement, on aura besoin de 60 préposés au cours des cinq prochaines années, précise Monique Perazzelli. Et le placement demeurera excellent. Non seulement faut-il former les employés déjà en poste dans les hôpitaux et qui souhaitent obtenir un diplôme, mais il faut aussi remplacer les nombreux employés qui prennent leur retraite.»
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